Trouvez des aliments ultra-transformés assortis de manière fiable


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  • Publié le 10 juin 2022 à 19h26,

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    Les aliments ultra-transformés (UTC) ont mauvaise réputation. Et pour cause : ils seront impliqués dans le développement de certaines maladies chroniques. question, la définition de ces AUT est controversée.

    Au cours de la dernière décennie, en raison de l’évolution de nos modes de vie, les aliments ultra-transformés (UTS) sont entrés dans nos supermarchés et nos cuisines, et ils font souvent l’objet de recherches qui suggèrent souvent que ces produits peuvent être nocifs pour notre santé.

    Sur la base de ce travail assez cohérent, les conseils nutritionnels des pouvoirs publics nous invitent à réduire leur consommation. Au total, notre alimentation doit avoir le privilège d’être « faite maison » au détriment de ces plats industriels, qui représentent aujourd’hui plus de 30% de nos apports caloriques quotidiens, et jusqu’à 60% dans certains autres pays (comme le Royaume-Uni ).

    Problèmes de caractérisation des aliments

    Mais savons-nous vraiment ce que sont les aliments ultra-transformés ? C’est exactement ce que tente de découvrir l’Institut national de l’agriculture, de l’alimentation et de l’environnement (Inrae) en s’intéressant de plus près à la taxonomie utilisée pour mener des recherches liées aux effets sur la santé de ces produits, s’interrogeant sur leur robustesse.

    Sa réponse, à lire dans un article collectif paru dans le numéro de juin Carnet de nutrition et de diététiqueEst classé : le système actuel de classement des aliments selon le degré de transformation est insuffisant, à commencer par le classement NOVA, utilisé dans plus de 95 % des cas, selon lequel la France considère les aliments comme hypertransformés.

    « Aujourd’hui, il n’existe aucune définition scientifiquement solide pour déterminer de manière fiable et robuste ce qu’est un aliment ultra-transformé.confirme Véronique Braesco, directrice de recherche émérite à l’Inrae, responsable du cabinet de conseil en nutrition VAB-Nutrition, et co-auteur de l’étude. Selon les experts, se pose le problème de la caractérisation de ces aliments en premier lieu, et les résultats des évaluations varient considérablement. »

    L’ambiguïté de poser des questions

    Cette ambiguïté tourne autour de certains concepts clés de l’alimentation, à commencer par tout ce qui touche à la transformation. « Les aliments que nous mangeons subissent toujours une transformation minime (épluchage, cuisson, pressage, etc.) si l’on excepte les fruits que l’on peut croquer : c’est ce qui nous permet de les manger et de les absorber, précise Véronique Braesco. Ensuite on confond souvent transformation et recette, assemblant les aliments dans une même recette, de la ratatouille aux plats bourrés d’additifs.« Vous devez toujours catégoriser les additifs.

    En fait, cette étude a révélé un certain nombre d’aberrations. Un exemple, la torréfaction du café. « Certaines méthodes traditionnelles peuvent être très radicales, changer radicalement les matières premières, tout en produisant des composés qui ne sont pas nécessairement bons, Véronique Braesco explique. C’est exactement le cas avec la torréfaction, exposant le café directement au feu« En conclusion, attention à ne pas projeter trop d’idées préconçues, »Les systèmes NOVA peuvent être blâmés pour avoir trop généralisé« , a déclaré l’expert.

    À tel point que derrière l’acronyme AUT, on trouve tout, des ingrédients purifiés aux emballages, des méthodes de cuisson au marketing et plus encore. Bref, un passe-partout.

    Dites non aux régimes, dites oui à WW !

    Recentrer le débat sur la nutrition

    Ce constat remet en cause la fiabilité des études utilisant cette classification, appréhendée différemment selon les pays. Véronique Braesco assure qu’il ne s’agit pas d’effacer totalement les problèmes existants : « Cuisiner ses propres repas est toujours préférable pour des raisons nutritionnelles et comportementales. En revanche, il peut être nécessaire d’être moins strict avec les produits industriels. Ce serait bien sûr l’idéal si nous pouvions tous avoir un jardin et des poules, mais ce serait utopique. Ce qui est inquiétant, c’est l’accent mis sur le fait que le produit a été transformé pour le rendre inférieur aux normes, plutôt que sur sa qualité nutritionnelle.« .

    Enfin, nous n’avons pas tous les moyens et/ou le temps nécessaires pour nous débarrasser de certains de ces produits industriels. C’est aussi quelque chose à considérer. Concrètement, Véronique Braesco suggère, « Faites confiance au Nutri-Score, résultat d’un travail d’analyse nutritionnelle basé sur des données scientifiques, suivez les recommandations du Plan National pour une Alimentation Saine (PNNS), et n’achetez pas de produits avec une liste d’ingrédients longue comme un bras« .

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