Mantes-la-Jolie : 10 000 baguettes, 21 000 œufs… un nombre fou de généreux généreux pendant le Ramadan


Avec la fin du ramadan ce dimanche soir, un petit commerce de Mantes-la-Jolie ferme ses portes. Pendant les trente jours du ramadan, des dizaines de volontaires se sont livrés à une tâche périlleuse : assurer aux plus démunis un repas par jour.

Cette idée ambitieuse a été un « succès ». Environ 170 bénévoles et 15 associations travaillent 12 heures par jour pour collecter, préparer et distribuer des colis alimentaires à plus de 700 personnes dans le besoin.

« Ces forfaits ne sont clairement pas destinés aux musulmans, a noté Aziz El Jaouhari, président de l’association As-Suffa à Mantesaville et chef d’orchestre de cet incroyable mouvement. Mais nous avons choisi le ramadan car symboliquement, c’est aussi un mois de partage et de générosité. » »

« Tout le monde sur la Ridgeline a changé depuis la pandémie »

La générosité est là. En cuisine, Sabiha, Soumaya, Karine, Saïda et d’autres ont sacrifié leur vie de famille pour préparer 21 000 repas. Bouchers, grossistes, boulangers et supermarchés de la région se sont proposés pour préparer ces dîners. Récolté 2,7 tonnes de viande, 21 000 œufs, 10 000 baguettes…

Les restaurateurs prêtent leurs fours, congélateurs ou réfrigérateurs professionnels pour faciliter le travail des chefs. Les plombiers et les électriciens sont libres d’intervenir. Même toutes les camionnettes de livraison d’ici à la mairie du Val-Fourré de la famille concernée sont prêtées par leurs propriétaires.

En même temps, les gens viennent apporter : de la nourriture, des cadeaux pour les enfants, ou de l’argent. A midi ce dimanche, un homme s’est présenté, a laissé une enveloppe de 100 euros, et est reparti avec la même prudence.

Notamment, cette générosité révèle aussi la pauvreté grandissante des habitants de la Mantaise. De plus en plus de jeunes frappent aux portes des associations caritatives. Même un travail ne peut plus empêcher la pauvreté. « Notre impression est que depuis le Covid, tout le monde sur la ligne de crête est ébranlé », analyse Aziz El Jaouhari.

Write A Comment