Pourquoi les produits biologiques de demain ne seront pas ce que nous savons


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  • Publié le 2022-10-05 14:41, mis à jour le 2022-10-05 14:41

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    Lait, œufs, biscuits, chocolat… l’alimentation bio de l’alimentation traditionnelle n’a plus d’attrait. Alors que l’inflation touche 12 millions de Français qui n’ont d’autre choix que de se concentrer sur leurs dépenses, l’agriculture biologique ne peut plus justifier son prix à valeur ajoutée. Le bio d’hier, seule dimension écologique, doit désormais intégrer des valeurs sociales, nutritionnelles et de bien-être animal pour fonctionner demain.

    C’est l’une des principales tendances de consommation dans un contexte d’inflation : l’achat de produits bio a baissé. Ces derniers, bien que répondant aux attentes des consommateurs désireux d’acheter des articles plus respectueux de l’environnement, se font de plus en plus rares dans les paniers des Français. Selon les données publiées par NielseniQ, leur chiffre d’affaires dans les supermarchés a chuté de 5,3 % au cours des 28 premières semaines de cette année. Même le canal du service au volant a montré à quel point les consommateurs évitaient ces articles «verts», avec des ventes en baisse de 10,4%.

    Parmi les principaux produits de la rupture figurait le lait de longévité, dont les ventes ont chuté de 12,6 %. En deuxième position sur la liste des plus gros échecs bio se trouve le segment qui a largement contribué au succès de l’agriculture biologique hier : les œufs (-9,9%). Viennent ensuite les biscuits (8,9 %), les tablettes de chocolat (8,6 %) et les légumes en conserve (-7,5 %).

    Premièrement, il ne faut pas interpréter cette baisse de la consommation comme le signe que les Français ne s’intéressent (plus) aux questions environnementales. 43% des Français se disent très inquiets du réchauffement climatique. Seule l’inflation inquiète plus de consommateurs (52%). En effet, la dimension écologique ne suffit plus à rendre les étagères bio convaincantes. Seuls 27% des consommateurs interrogés par NielseniQ ont en fait déclaré « Les produits bio permettent une agriculture vraiment plus écologique« , en baisse de deux points par rapport à l’an dernier. Les articles bio doivent être éthiques pour d’autres raisons, comme par exemple en intégrant des perspectives sociales, locales et/ou nutritionnelles. En matière d’écologie, les références ne peuvent plus uniquement jouer la carte agricole sans Engrais de synthèse ou pesticides.Les marques doivent également s’engager à réduire les emballages.

    Le prix n’est plus une excuse pour des produits bio plus chers

    Plus important encore, le genre de promesses que les fabricants doivent faire ne devrait pas être une excuse pour afficher des prix plus élevés. 54% des Français pensent que les produits bio sont trop chers par rapport aux bénéfices qu’ils apportent (deux points de plus en un an). Dans quelques jours (15-19 octobre), le Salon International de l’Innovation Alimentaire (SIAL) se tiendra à Paris, et le grand connaisseur du sujet, Xavier Terlet, s’est justement penché sur cette question. « Aujourd’hui, on tue le bio tellement c’est cher ! Prenons, par exemple, le yaourt Danone vendu par quatre personnes. Les étiquettes qui mentionnent également la créature sont deux fois plus chères au kilo ! Les consommateurs ne comprennent plus pourquoi il y a un tel écart, ce qui entraîne une baisse des achats. Je ne dis pas que l’alimentation bio n’a plus d’avenir.L’avenir des remises bio, s’il n’est pas simple et pas cher, il montrera d’autres valeurs ajoutées, à savoir le bio local, le respect du bien-être animal« , nous a-t-il révélé.

    NielseniQ a fait le bilan : un panier bio peut coûter 45% de plus que le même panier qui comprend du dentifrice, du beurre, des madeleines et même des produits traditionnels et basiques comme le yaourt et les coquillages. Les Français ont trouvé le moyen de devenir des « consomm’acteurs », comme en achetant des œufs fermiers moins chers : 1,69 € le carton de six œufs, contre 2,45 € pour des œufs bio. Ils ont donc la preuve que les gens n’ont pas besoin de dépenser plus pour des produits à valeur ajoutée.

    Dites non aux régimes, dites oui à WW !

    La transformation de la matière organique a-t-elle commencé ?

    L’offre de marques nationales en GMS a baissé de 7,5%, tandis que l’offre de marques de distributeurs a augmenté de 2,4%… Une partie de la réponse se trouve à Paris Nord Villepinte, où il y aura plus de 310 000 visiteurs professionnels venus de 200 pays. sur leurs nouveaux produits. produits alimentaires. Parmi les nouvelles recettes, il y a les produits dits éthiques. En 2021, 7,1% des nouveaux engagements produits impliquent les consommateurs dans des engagements de respect des producteurs, du bien-être animal et/ou de la planète.

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